Parapente mono-surface, tout savoir

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Les parapentes mono-surface, tout savoir…

            Ces ailes ont le vent en poupe et alimentent de nombreuses discussions. Il est vrai que les progrès dans la conception du matériel vont tellement vite, que la discipline se spécialise et qu’il existe désormais plein de façon de voler. Contrairement à ce qu’on entend beaucoup, elles ne font pas que simplifier la vie du parapentiste.

Qu’est ce que c’est ?

            Un parapente mono-surface ou mono-peau est une aile conçue sans intrados et donc sans caisson interne. On trouve malgré tout quelques caissons sur certains parapentes mono-surface.  Plusieurs modèles existent désormais, ce qui fait que chaque aile a ses caractéristiques propres.

            Ces parapentes ont été conçus pour gagner en poids et en compacité dans le sac à dos. Le gain est tellement remarquable que la discipline évolue et qu’il est désormais possible de faire de longues ascensions, même en escalade, avec un parapente dans le dos pour s’envoler du sommet (1,1 kg pour l’ensemble aile + sellette le plus léger du marché). Certains enchaînement de voie en alpinisme deviennent aussi possibles grâce à ces ailes puisque l’on peut maintenant relier plusieurs secteurs en volant !

Les Avantages :

  • Gain de poids et compacité pour le portage, non négligeable (minimum 1 kg de moins qu’une aile classique légère et moitié moins de volume).
  • Grande facilité au gonflage par vent nul, faible et même arrière
  • Séances de pente école plus simples, donc accès aux grands vols plus rapidement
  • Possibilité de séances de gonflage en gymnase !
  • Petite surface pour compenser le manque de vitesse, donc charge alaire (rapport poids/surface) plutôt élevée ce qui amène une relative solidité à la turbulence
  • PTV plutôt étendu, donc grande plage de poids d’utilisation

Les Inconvénients :

  • La préparation au sol n’est pas facile lorsqu’il y a du vent au décollage, car l’aile est soulevée très facilement. Un bon pilotage au sol est donc indispensable.
  • La phase de gonflage dans une brise modérée doit être bien maitrisée car l’aile monte très rapidement. En fin de gonflage, la réception avec trop de frein peut avoir tendance à soulever le pilote du sol. A l’inverse, une réception trop tardive permettrait à l’aile de passer devant (malgré un bon amortissement en tangage).
  • La réelle impression de facilité qu’apportent ces ailes peut amener le pilote en début de progression à voler trop tôt de manière autonome.
  • Les élévateurs fins, les suspentes dégainées et le tissu vieillissent très bien, mais sont malgré tout plus fragiles que le reste.
  • La trainée est plus importante que sur un parapente classique, les ailes mono-surfaces sont moins rapides. Pour le compenser les tailles sont vraiment réduites. Ce sont donc des parapentes qui planent moins bien que des parapentes classiques. Ils sont moins polyvalents.
  • Les premières générations de parapente mono-surface avaient un arrondi (capacité à ralentir en deux temps à l’atterrissage) inexistant, ce qui troublait de nombreux pilotes. Les dernières générations comme la Skin 3,ont un comportement qui se rapproche plus de celui d’un parapente classique.

Deux exemples de parapente mono-surface que nous connaissons et conseillons :

  • Niviuk Skin 3 et 3P : Facile, légère, intuitive, précise, homologuée, version standard ou light, 1,6kg en 16m2, la plus aboutie et la plus polyvalente de toutes...Tout de bon !
  • Dudek Run and Fly : Facile, la plus légère de toutes, 980g en 14m2, conçue pour porter très léger et descendre sans chercher à faire durer.

Notre avis et notre façon de travailler avec ces ailes :

            Ces progrès font évoluer la discipline à grands pas, en la rendant plus accessible et en facilitant le vol-rando ; c’est top ! De plus, certains parapentes mono-surface sont très agréables à piloter de part la précision de pilotage mais aussi du placement dans la masse d’air. Nous apprécions beaucoup pour notre pratique personnelle et en avons à l’école pour vous faire découvrir, dès l’initiation.

            Par contre, nous ne conseillons pas de faire un stage initiation exclusivement avec une mono-surface pour accéder rapidement à l’autonomie. Il manque dans ce cas beaucoup trop d’informations, de sensations et d’expériences au pilote pour qu’il évolue en sécurité.

Si vous venez les découvrir à la journée ou en stage, avec un peu de pratique et de théorie en école, ces notions vous paraîtront beaucoup moins floues. Nous serons là pour vous conseiller !